Rencontrez Louis, futur maitre-chien

Sarah T., Brand Content Manager : Bonjour Louis, peux-tu te présenter ?

Louis M., pisteur-secouriste : Je m'appelle Louis, j'ai 24 ans et je vis à Bozel. Depuis 2019, je suis pisteur et artificier à Courchevel, et je suis en pré-formation pour devenir maître-chien.

En quoi consiste ton métier ? Selon toi, quelles sont les qualités essentielles pour l'exercer ?

Le métier de pisteur, c’est avant tout sécuriser les pistes. Chaque matin, dès l’ouverture, on doit être là pour vérifier que tout est en ordre. Il y a aussi la permanence des secours, on est toujours prêt à intervenir sur la station. C’est un métier qui demande d’être polyvalent, sportif, et bien sûr, d’aimer la montagne. Il faut aussi aimer les interventions et le contact avec les gens.

Qu’est-ce qui t’a poussé à devenir maître-chien ?

Devenir maître-chien, c’était mon rêve depuis que je suis petit. J’adore les animaux. Un jour, j’ai vu des pisteurs avec leurs chiens et je me suis dit : “C’est ça que je veux faire !”. Ça combinait tout : ma passion pour les animaux, la montagne, le ski et les secours. Avant même de devenir pisteur, l’idée d’éduquer et de dresser un chien m’attirait déjà.

Peux-tu nous présenter ton compagnon à quatre pattes ?

Il s'appelle Vasko, il a 10 mois, c’est un labrador noir encore en pleine formation pour devenir chien d’avalanche !

Comment as-tu choisi ton chien ?

Je me renseignais pour un élevage spécialisé et j'en ai trouvé un 100% Labrador. Les parents de Vasko étaient des chiens chasseurs, destinés au travail, avec une bonne génétique et un odorat développé. Sur place, j'avais le choix entre trois chiots. Ça s'est fait rapidement : les trois sont venus vers moi, deux sont repartis, et lui est resté. Je me suis fait confiance, et on s'est choisi tous les deux.

Comment décrirais-tu son caractère ?

C’est une pile électrique ! Il déborde d’énergie, est très intelligent et apprend rapidement. Ce qui est cool chez lui, c’est qu’il sait rester calme. Il peut rester posé au poste de secours pendant un moment, puis, dès que je lui donne le signal de travailler, il devient fou, prêt à tout déchirer. C’est impressionnant de le voir passer de calme à hyper motivé en un instant.

Comment s’est passée l’arrivée de ton chien dans ta vie et vos premiers moments ensemble ?

Ça change vraiment la vie. Je l’ai eu à deux mois et j’ai passé un mois à lui apprendre les bases. C’est à cet âge qu’ils apprennent le plus.
Au début, c’est prenant, mais c’est génial, car tu te fais un vrai pote. Tu crées un lien de confiance fort avec lui. Tu penses pour deux, tu fais tout pour lui, surtout quand il est petit et qu’il ne peut pas être seul.

À quoi ressemble une journée typique avec ton chien ? Et que fais-tu pour le garder en forme ?

Le matin, il monte avec moi en remontée mécanique, ce qui lui fait déjà une belle balade. Chaque jour, on travaille l’obéissance et le dressage, avec des séances variées et sous forme de jeu. Par exemple, je lui jette la balle et lui demande de revenir au pied, ou on fait d'autres petits exercices. Puis tous les 2-3 jours, on fait des sessions d’entraînement de 15 à 20 minutes. L’idée, c’est que ça reste un jeu, quelque chose d’exceptionnel, pour qu’il garde toujours la pêche !

Quelles sont tes missions avec ton chien quand il n'y a pas d'intervention ?

Le garder à niveau ! Cet hiver, j'ai fait plusieurs entraînements avec d'autres maîtres-chiens, et je m'entraîne aussi seul avec des jeux de recherche dans la neige. L’objectif, c’est qu’il reste motivé pour la recherche et qu’on renforce notre complicité.

À Courchevel, les interventions en avalanche sont peu fréquentes (même si le risque reste présent), ce qui signifie que ton chien pourrait ne jamais avoir à intervenir. Est-ce que cela affecte ta motivation ?

On ne peut pas savoir, ça peut arriver à tout moment, mais ça ne me démotive pas. Je ne souhaite pas du malheur aux gens, et je ne souhaite pas que quelqu’un soit sous une avalanche. L’essentiel, c’est de garder Vasko en forme et prêt, pour être rapide et performant le jour où ça arrive. Le rêve, c’est de sauver quelqu’un sous une avalanche, mais s’il n’y a pas d’interventions, il aura été bien formé.

C’est ta 5ᵉ saison en tant que pisteur et tu as 24 ans. C'est un poste à responsabilité qui exige de l'autonomie et un investissement personnel. Comment le vis-tu ?

Avant, j'appréhendais un peu, je voulais d'abord gagner en expérience de pisteur. Puis une place s’est libérée à Courchevel, et là je me suis dit "c'est maintenant ou jamais". Les places sont rares, donc j'ai postulé sans hésiter. Dès que j'ai pris la décision, j'ai su que j’étais prêt et que c'était ce que je voulais vraiment. Ça demande un gros investissement, mais je suis heureux de faire ce métier et de voir mon chien progresser.

Quelles actions mettrais-tu en place pour te perfectionner dans cette activité ?

Pour me perfectionner, je vais rester assidu dans les entraînements, sans en faire trop. Vasko est jeune, donc on va bientôt faire des sessions avec d’autres maîtres chiens.

Est-ce que tu te verrais devenir formateur dans ce domaine ?

Peut-être un jour ! J’adore les animaux et la relation qu’on peut créer avec eux. Pour devenir formateur, il faut avoir au moins 5 ans d’expérience avec un chien. Personnellement, c’est mon premier chien, donc je ne me sens pas encore prêt. Mais c’est un domaine qui me passionne, et mon projet est de le faire toute ma vie, donc pourquoi pas.